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Manière, Merlet, Thomire

Régulateur de cheminée en bronze doré. Paris vers 1795-1805

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Hautemanière - Merlet - Thomire

Régulateur de cheminée de la fin du XVIIIe siècle

Paris vers 1795-1805

Bronze ciselé et doré, acier, marbre Portor, panneaux de verre, cuivre émaillé, laiton poli.

Signé sur le cadran Manière à Paris et G. Merlet.


Mouvement de Charles Guillaume Hautemanière (1750-1834), dit Manière, horloger reçu maître le 1er mai 1778

Cadran de Georges Adrien Merlet (1754-1812), émailleur

La caisse attribuée à Pierre Philippe Thomire (1751-1843), bronzier reçu maitre en 1772


Le cadran  circulaire émaillé, signé « Manière AParis », indique les heures en  chiffres romains, soulignés de petits cabochons dorés, et les minutes  par tranches de quinze en chiffres arabes sur sa bordure extérieure, par  deux aiguilles repercées en bronze doré. Il porte également la marque  de Georges Adrien Merlet (1754-1812), l’un des meilleurs émailleurs  parisiens de la fin du XVIIIe siècle, avec Joseph Coteau (1740-1801) et  Etienne Gobin (1731-1815), connu sous le nom de Dubuisson. Il s’inscrit  dans un cabinet à panneaux de verres, qui permet d’admirer le mouvement  et l’oscillation du balancier. Entièrement réalisé en bronze très  finement ciselé et doré, il attribué au bronzier Pierre Philippe  Thomire, collaborateur habituel de Manière. Sa très grande qualité,  alternant mat et brunis, s’apparente à celle de l’orfèvrerie. La lunette  moletée et dorée avec son verre de protection bombé est soulignée d’un  superbe motif de draperie, orné de passementeries alternant fines  franges moulinées et sequins brillants. Les montants de la cage sont  ornés à toutes faces de frises de raies de cœur, qu’encadrent une gorge  brettée entre deux filets brunis. Le socle rectangulaire ainsi que la  corniche à double mouluration située à l’amortissement sont ciselés de  perles et de feuilles d’acanthe. Le contre socle en marbre Portor repose  sur quatre petits pieds boules en bronze doré.

Échappement  à ancre à recul, sonnerie à roue de compte extérieure sur cloche  argentée, au passage des heures et des demis. Balancier lenticulaire à  grill bimétallique, et suspension à lame modifiés au XIXe siècle. La  cloche inscrite Hottinguer à l’encre. Autonomie de 15 jours.


Provenance : 

ancienne collection Hottinguer, Paris


Hauteur :  43 cm  / Largeur : 27 cm /  Profondeur :  18,5 cm



Charles Guillaume  Hautemanière, dit Manière, reçu maître le 1er mai 1778, est l’un des  plus importants horlogers parisiens de la fin du XVIIIe siècle et des  premières décennies du siècle suivant. Il rencontre un immense succès en  travaillant dès ses débuts avec le marchand mercier Dominique Daguerre,  auquel il livre un total de 920.000 livres de commandes entre 1778 et  1792, et par l’intermédiaire duquel il fournit les plus grands  collectionneurs de l’époque, amateurs de pièces d’horlogeries rares,  comme le prince de Salm-Kyrbourg (1744-1794), le banquier Jean-Frédéric  Perregaux (1742-1808) ou le financiers Joseph Micault d'Harvelay  (1723-1786).

Après la mort de Daguerre en  1796 il poursuit cette collaboration avec son successeur Martin-Eloi  Lignereux, puis avec le successeur de celui-ci en 1804 : le bronzier  Thomire, avec lequel il travaille de façon habituelle depuis déjà  plusieurs années

Car tout au long de sa  carrière, Manière s’entoure des meilleurs bronziers et ciseleurs-doreurs  parisiens pour la réalisation des caisses de ses pendules,  Pierre-Philippe Thomire que nous avons déjà cité, mais également Jean  Baptiste Osmond, François Rémond, ou Edmé Roy ainsi que son successeur  et gendre Claude Galle.

Les pendules de Manière sont  recherchées non seulement pour leur excellence mécanique mais également  pour leur valeur esthétique, et appartiennent de nos jours aux plus  importantes collections privées et publiques internationales. Citons  notamment celles qui sont exposées au Musée de l’Ermitage à  Saint-Pétersbourg, au Musée national du château de Fontainebleau, au  Palais du Quirinale à Rome, au Palais royal de Naples, dans les  collections royales espagnoles, au Musée Nissim de Camondo à Paris et au  Musée national du château de Versailles et des Trianons.

Son atelier connu différentes  adresses à Paris : rue du Faubourg Saint-Honoré (1778), rue des  Prouvaires (1781), rue des Merciers (1789), rue Christine (1806), et rue  Bertin Poiré (1810-1812).

Hautemanière - Merlet - Thomire

Late 18th century mantel regulator

Paris by 1795-1805

Gilt-bronze, steel, Portor marble, glass, enameled coper, polished brass

The dial signed Manière à Paris and G. Merlet.


Provenance : Collection Hottinguer



An  important gilt-bronze and Portor marble mantel regulator of two weeks  duration with movement by Charles-Guillaume Manière. The white enamel  dial, with Roman numerals for the hours, Arabic numerals for the quarter  and a pier of pierced gilt brass hands for the hours and minutes, is  signed Maniere à Paris and shows the mark G Merlet of Georges-Adrien  Merlet (1754 -1812), who was with Joseph Coteau (1740-1801) and Etienne Gobin, known as Dubuisson (1731-1815) one of the three leading painters  of dials and enamelled clocks during the late eighteenth and early  nineteenth centuries.

The  movement with anchor escapement, striking on the hour and half our on a  single bell, with outside count wheel was made by the esteemed Parisian  horloger Charles-Guillaume Hautemanière, known as Manière, master in  1778, who won a huge success from the beginning of his career by working  extensively for the marchand-mercier Dominique Daguerre, for whom he  supplied works valued at the substantial sum of 920,000 livres between  1778-92. The gridiron pendulum and suspension modified during 19th  century.

The  case with circular dial set within a gilt bronze and glass cage is  attributed to the bronzier Thomire, who supplied most of Maniere clock  cases. Maniere is known to have always used cases by leading bronziers  such as Jean-Baptiste Osmond, Pierre-Philippe Thomire, François Rémond,  François Vion, Edme Roy and Claude Galle.

His  clocks were regarded as much as for their mechanical excellence as for  their aesthetic value of which examples can be found in many public  collections including the Châteaux de Fontainebleau and Versailles, in  Paris at the Musée des Arts Décoratifs and Musée Nissim de Camondo as  well as the Patrimonio Nacional in Madrid. In addition, the Museum of  Decorative Arts in Prague, the Palazzo del Quirinale in Rome and Palazzo  Reale in Turin, as well as the Hermitage Museum, Saint Petersburg and  Woburn Abbey, Woodstock, Oxfordshire also own examples from his  outstanding oeuvre.

Manière  was first established at rue du Faubourg Saint-Honoré (1778), then he  moved to rue des Prouvaires (1781) and by 1789 to rue Mercier. He later  moved to rue Christine, 1806 and four years later was recorded at rue  Bertin-Poirée.

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