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Henri IV roi de France et de Navarre

Buste en bronze à l'antique d'après Barthelemy Prieur

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Bronze à patine brune nuancée

Époque Restauration, Paris vers 1820

Hauteur : 26 cm, Largeur : 16,3 cm


Beau buste en bronze de Henri IV, dans une nudité héroïque, qui reprend la composition du petit portrait en bronze du roi en Jupiter, par le sculpteur Barthelemy Prieur, provenant de la collection Malon de Bercy, aujourd’hui conservé au musée du Louvre (inv. OA 11054).


Au cours du XVIIIe siècle, la figure d’Henri IV est devenue très populaire. Le bon roi Henri, loué par Voltaire dans la Henriade (1728), fut mis à l’honneur par les physiocrates ; et le roi béarnais et son ministre Sully deviennent des personnages incontournables des grands débats d’idées du siècle. Henri IV apparaît alors dans des pièces de théâtre, ainsi que sur de nombreux objets d’art. Sous le règne de Louis XVI, quatre tableaux commandés à François-André Vincent par le comte d’Angivillier, directeur général des Bâtiments du roi, sont transposés en tapisseries à la manufacture des Gobelins. Cette histoire d'Henri IV (1784-1787), contribue à revivifier cette image du souverain idéal, débonnaire et proche de son peuple.

Au XIXe siècle, la Restauration va beaucoup s’appuyer sur cette figure tutélaire de la dynastie des Bourbon, symbole de la réconciliation nationale et de la monarchie légitime. Dès 1814, une statue en plâtre du souverain est restituée sur le Pont-Neuf, pour les cérémonies de l’entrée de Louis XVIII dans Paris, et le roi commande à Lemot une sculpture équestre en bronze, qui est inaugurée en 1818. Malgré la parenthèse révolutionnaire et l’Empire, la popularité du bon roi Henri est encore vive, roi idéal et roi idéalisé de la propagande, dont les traits sont connus de tous, telle une image d’Épinal.


A ce titre il est intéressant de noter que notre bronze n’est pas une énième image façonnée par la légende d’Henri IV. Ce beau portrait, à l’antique, que certains pourraient interpréter à tort comme une représentation d’époque néoclassique du Béarnais, restitue en buste, un petit bronze façonné par Barthelemy Prieur à la fin du règne d’Henri IV, le représentant totalement nu, avec les attributs de Jupiter.


Cette nudité héroïque, symbole de vertu, permet d’autant mieux à cette représentation d’Henri IV d’incarner la gloire du nouveau régime, restauré en 1814.

A fine bronze bust of Henri IV, in heroic nudity, using the same composition as the small bronze portrait of the king as Jupiter, by the sculptor Barthelemy Prieur, from the Malon de Bercy collection, now in the Musée du Louvre (inv. OA 11054).


During the 18th century, the figure of Henri IV became very popular. The good King Henri, praised by Voltaire in the Henriade (1728), was honoured by the physiocrats, and the King of Béarn and his minister Sully became key figures in the great debates of the century. Henri IV then appeared in many plays, as well as on numerous works of art, and during the reign of Louis XVI, four paintings commissioned from François André Vincent by the comte d'Angivillier, directeur general des batiments du roi, were transposed into tapestries at the Gobelins manufactory. This Histoire d’Henri IV (1784-1787) helped to revive the image of the ideal sovereign, debonair and close to his people.

In the 19th century, the Restoration relied heavily on this tutelary figure of the Bourbon dynasty, a symbol of national reconciliation and legitimate monarchy. In 1814, a plaster statue of the sovereign was restored to the Pont-Neuf for the ceremonies marking Louis XVIII's entry into Paris, and the king commissioned Lemot to create a bronze sculpture, which was unveiled in 1818. Despite the Revolution and the Empire, the popularity of the good King Henri was still very much alive, as it was established in the 17th and 18th centuries, as the ideal sovereign and the idealised king of propaganda, whose features are known to all, like an image from Epinal.

In this respect, it is interesting to note that our bronze is not yet another image shaped by the legend of Henri IV. This fine portrait “à l’antique”, which some might mistakenly interpret as a Neoclassical representation of the Béarnais, is actually a bust rendering of a small bronze, cast by Barthelemy Prieur at the end of the reign of Henri IV, depicting him completely naked, with the attributes of Jupiter.

This heroic nudity, a symbol of virtue, makes this representation of Henri IV all the more apt to embody the glory of the new regime, restored in 1814.

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