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Guéridon d'après l'antique d'époque Consulat

Paris vers 1800

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Guéridon circulaire à plateau de marbre noir et ceinture d’acajou soulignée de bronze doré, reposant sur trois pieds jarrets en protomes de lion sculptés de têtes de faune. Ces pieds sont réunis par un plateau d’entretoise en marbre et terminés par des roulettes en laiton.


Hauteur : 72 cm, Diamètre : 98 cm



Ce guéridon illustre parfaitement la vogue du mobilier inspiré de l’Antiquité, qui s’épanouit en France dans les dernières décennies du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Son piètement tripode à pattes de lion, patiné en noir pour imiter le bronze, évoque les trépieds romains en forme de pattes d’animaux, découverts lors des fouilles d’Herculanum et de Pompéi. Ces motifs antiques ont été largement diffusés par la gravure dans des ouvrages tels que le Voyage Pittoresque ou Description des Royaumes de Naples et de Sicile de Jean-Claude Richard de Saint-Non (1782), ou dans Choix des costumes civil et militaires des peuples de l’antiquité, leurs instruments de musique, leurs meubles de Xavier Willemin (1802), et les Fragments d’architecture, sculptures et peinture dans le style antique de Pierre-Nicolas et Cécile Beauvallet (1804).

Avant même d’être réalisés par les ébénistes parisiens, ces modèles antiques s’étaient imposés dans la peinture d’histoire de la seconde moitié du XVIIIe siècle, répondant au goût des anticomanes. Dès 1769, Jean-Baptiste Greuze place ainsi au premier plan de son tableau L’Empereur Sévère reproche à son fils Caracalla d’avoir voulu l’assassiner un guéridon tripode à piètement animal. Jean-Marie Vien, dans La Marchande d’amours exposé au Salon de 1778, imagine et détaille également le piètement d’une table à pattes de lion.

Vers 1795, l’artiste Louis Gauffier, actif à Florence, intègre fréquemment ces guéridons d’inspiration antique dans ses portraits et ses compositions. Un modèle analogue à celui-ci apparaît notamment dans un dessin au lavis représentant Cornélie, mère des Gracques, ainsi que dans le portrait de la famille Miot de Melito de 1796, où l’on reconnaît un guéridon à pattes de lion, directement inspiré des planches de l’abbé de Saint-Non.

GUÉRIDON AFTER THE ANTIQUE, CONSULATE PERIOD
Mahogany veneer, ebonized wood, gilt bronze, oak structure, Belgian black marble
Paris, circa 1795–1800
Height: 72 cm / Diameter: 98 cm


This circular guéridon features a black marble top above a mahogany frieze underligned with gilt bronze mounts. It rests on three elegantly curved legs terminating in lion pax feet, sculpted with faun heads. The legs are joined by a lower stretcher shelf in matching marble and end in brass casters.


This piece exemplifies the popularity of furniture inspired by Antiquity that flourished in France during the late 18th and early 19th centuries. Its tripod base with lion’s paw feet, ebonized to simulate bronze, recalls Roman tripods with animal legs unearthed at Herculaneum and Pompeii. Such antique motifs were widely circulated through engravings in works such as Voyage Pittoresque ou Description des Royaumes de Naples et de Sicile by Jean-Claude Richard de Saint-Non (1782), Choix des costumes civils et militaires des peuples de l’antiquité, leurs instruments de musique, leurs meubles by Xavier Willemin (1802), and Fragments d’architecture, sculptures et peinture dans le style antique by Pierre-Nicolas and Cécile Beauvallet (1804).


Before being interpreted by Parisian cabinetmakers, these antique models had already gained prominence in the historical painting of the latter half of the 18th century, appealing to the taste of antiquomanes. As early as 1769, Jean-Baptiste Greuze placed a tripod guéridon with animal feet prominently in his painting The Emperor Severus Reproaches His Son Caracalla for Plotting His Assassination. Similarly, in The Seller of Cupids exhibited at the 1778 Salon, Joseph-Marie Vien imagined and precisely rendered a table with lion’s paw legs.


Around 1795, the artist Louis Gauffier, active in Florence, frequently included such antique-inspired guéridons in his portraits and compositions. A comparable model appears in a wash drawing of Cornelia, Mother of the Gracchi, and in his 1796 portrait of the Miot de Melito family, where a guéridon with lion’s paw legs is directly reminiscent of the engravings by Abbé de Saint-Non.

galerie philippe guegan

12, rue de l'Université

75007 PARIS

Ouvert du mardi au vendredi de 14h30 à 19h

ainsi que sur rendez vous

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