top of page

Ferdinand Bury (1740-1795)

Rare bureau cylindre d'époque Louis XVI, à toutes faces et à deux pupitres

etiquette philippe guegan vase.jpg

Ce rare et élégant bureau en acajou de Cuba d’époque Louis  XVI, à toutes faces et a plusieurs fins, développe un ensemble de quatre  tablettes escamotables, présentes sur chacune de ses faces.
Il est estampillé F.BURY et JME
Ferdinand Bury (1740-1795) reçu maître en 1774
Paris vers 1775

Il ouvre par neuf tiroirs en façade, fermant tous à clef, autour d’un  cabinet à deux vantaux, commandant l’accès à une niche et à un coffre de  sureté. Il est surmonté d’un cylindre à lamelles, qui révèle un pupitre  rétractable, gainé de cuir fauve, doré aux petits fers, ainsi qu'un  ensemble de sept tiroirs, dont l’un ferme à clef, et un cartonnier gainé  de cuir fauve. Le plateau en marbre gris Sainte-Anne est ceint d’une  galerie ajourée en bronze doré. Les quatre pieds fuselés sont terminés  par des sabots et roulettes en bronze doré et deux poignées de transport  sont fixées de chaque côté du meuble.

Le décor en acajou uni se poursuit sur les côtés, ainsi qu’au dos du meuble, où se retrouvent  neuf tiroirs simulés. Une première particularité de ce bureau est donc  d’offrir un décor à toutes faces, qui permet de le placer au centre  d’une pièce. Le deuxième raffinement, plus rare, est d’être équipé d’une  grande tablette escamotable à l’arrière, offrant en plus de la tablette  principale et des deux tablettes latérales, un véritable second poste  de travail.

Le luxe de ce meuble réside également dans l’emploi d’un acajou uni et  lumineux, d’un grain fin et d’une très belle qualité. Servi par un  dessin sobre, il se développe sur de grandes surfaces, rehaussées par de  belles moulurations, et l’emploi de rares bronzes dorés dont la  fonction est essentiellement utilitaire.

Le goût pour ces meubles en acajou massif, selon la mode anglaise, se  répand à Paris à la fin du XVIIIe siècle. Cette anglomanie fut  introduite vers 1770 par la haute aristocratie notamment le duc de  Chartres (futur duc d'Orléans) et le comte d'Artois, frère du roi.  L’acajou importé des Caraïbes fut employé par les ébénistes parisiens,  pour réaliser, tout un corpus de meubles fonctionnels et innovant pour  une clientèle avide de nouveauté.

Souvent désigné par son seul prénom de Ferdinand, Bury est établi rue de  Charonne. Sa production aux lignes sobres se fait remarquer par sa très  belle qualité d’exécution. Reçu à la maîtrise en 1774, il emploi  pendant sa période d’activité de nombreux ouvriers de langue allemande,  réputés pour leur savoir-faire. Il est amené à collaborer avec Riesener,  comme le démontre cette commode de l’ancienne collection Isaac de  Camondo, conservée au musée du Louvre, qui porte leurs deux estampilles.

Il cesse son activité en 1789, mais jouit encore d’une très bonne  renommée dans les premières années du XIXe siècle, comme en témoigne une  annonce de vente parue dans les petites affiches en 1808, d’un «  secrétaire en acajou plein, ouvrage superbement traité de Ferdinand ».
Une description qui, correspond très précisément au bureau que nous présentons.

A Louis XVI all sided gilt-bronze mahogany bureau à cylindre signed F.BURY

This rare and  elegant, all sided, Louis XVI Cuban mahogany roll top desk develops a  set of four retractable writing tablets, present on each of its sides.
It is stamped F.BURY and JME
Ferdinand Bury (1740-1795) received master in 1774
Paris by 1775

It is opening with nine drawers, two doors accessing to a niche and a  safety deposit box, and one roll top discovering a cognac leather top  surmounted by seven drawers, one of which locks, and a cognac leather  box. The back simulating conforming drawers. The Sainte-Anne grey marble  top surrounded by an openwork gilded bronze gallery. The four tapered  legs ending in gilt bronze castors and two carrying handles attached to  each side of the cabinet. Stamped F BURY and JME under the roll top.

A first particularity of this rare desk is therefore to offer a  decoration on all sides, which allows it to be placed in the center of a  room. The second, rarer refinement, is to be equipped with a large  retractable writing tablet at the rear, offering in addition to the main  writing tablet and the two side writing tablets, a real second  workstation.
The luxury of this piece of furniture also lies in the use of a plain  and luminous Cuban mahogany, served by a sober design, it develops on  large surfaces, enhanced by beautiful moldings and very few utilitarian  gilded bronzes.


The taste for this plain mahogany furniture, according to the English  taste, spread to Paris at the end of the 18th century. This Anglomania  was introduced around 1770 by the high aristocracy, notably the Duke of  Chartres (future Duke of Orléans) and the Count of Artois, brother of  the king. Mahogany imported from the Caribbean was used by Parisian  cabinetmakers to create a whole corpus of functional and innovative  furniture for a clientele eager for novelty.

Often referred to by his first name, as Ferdinand, Bury was established  rue de Charonne. Its production with sober lines stands out for its very  good quality of execution. Master in 1774, he employed during his  period of activity mostly German-speaking workers, renowned for their  know-how and very good craftsmanship. He collaborated with Riesener, as  proven by a chest of drawers, from the former Isaac de Camondo  collection today housed in the Louvre, which bears their two stamps.

He ceased his activity in 1789 but had a reputation until the first  years of the 19th century, as evidenced by a sale advertisement of "A  secretary in plain mahogany, a superbly treated work of Ferdinand”  published in Les petites affiches in 1808. A description that certainly  fits the present desk.

bottom of page