top of page

Auguste Grandjean de Montigny, Fragments architecturaux vers 1805 - 1812

Dessin préparatoire à la planche n°86 publiée en 1812 dans Architecture Toscane ou Palais, Maisons et autres édifices de la Toscane

etiquette philippe guegan vase.jpg

Plume, aquarelle et gouache, vers 1805-1812

Dimension à vue : 25,5 x 17,3 cm

Cadre en bois doré à palmettes : 49,5 x 43 cm

Éxposé au Salon de 1814 n°1194


Ce dessin représente la grande fontaine surmontée d’une figure de Venus en bronze par Giambologna, qui se trouve dans les jardins de la villa La Pietraia, ancienne maison de plaisance des Grands Ducs de Toscane. Le banc en marbre sculpté est l’un des deux qui se trouvent dans la loge des nobles de Sienne (Loggia della Mercanzia). Il est dû au ciseau de Antonio Federighi, et est orné des statues des héros romains de la période de la république. La louve siennoise en bronze (Lupa senese) est l’emblème de la ville de Sienne, similaire à celle qui se trouve devant le Duomo.


Cette feuille est le dessin préparatoire à la planche n°86 publiée dans Architecture Toscane ou Palais, Maisons et autres édifices de la Toscane, constituant le frontispice du 15e cahier, parut en 1812


Auguste Grandjean de Montigny,  architecte Grand Prix de Rome en 1801, nait en 1776 paroisse Saint Merry  dans une famille de la bourgeoisie Parisienne et s’inscrit en 1796 à  l’école d’architecture, qui vient d’être créée par un décret de 1795, où  il remporte un premier prix d’émulation pour le projet d’une porte de ville de commerce.  Il a 20 ans et fait partie de la première génération des élèves de  Charles Percier, probablement l’un des plus prometteurs. Il fut le  premier d’entre eux à se qualifier pour le Grand Prix de Rome, dont il  est lauréat en septembre 1799, ex-aequo avec Louis Sylvestre Gasse, avec  un projet d’Élysée ou Cimetière public.  Pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1801 à 1805, il séjourne  à la villa Médicis qui vient d’être acquise par la France, et participe  aux travaux d’aménagement en vue de l’accueil des pensionnaires. Se  plaçant dans les pas de son maître, il étudie en Italie l’architecture  de la Renaissance et publie entre 1806 et 1815 Architecture Toscane, le fruit de ses recherches, avec son condisciple Auguste Famin, également élève de Percier et lauréat du prix de Rome en 1801.


Comme l’annonce sa préface, cet ouvrage est directement inspiré de Palais et Maisons de Rome,  publié en 1798 par Percier et Fontaine. Même intérêt pour  l’architecture de la Renaissance, même découpage en fascicules, précédés  chacun d’un frontispice. Et Grandjean de Montigny, comme son maître  Charles Percier en son temps, s’occupe plus particulièrement de  concevoir les dix-huit frontispices placés au début de chacune des  livraisons.


Ces compositions de fragments  architecturaux, directement inspiré du travail de Charles Percier,  enrichissent le livre, consacré à l’architecture domestique de la  Toscane, d’une dimension ornementale inspirée de l’antiquité. En outre  par leur forme, ces compositions ornementales imposent un type de dessin  architectural plus libre, différent des traditionnels plans, coupes et  façades, et témoignent de la dimension artistique de la pratique de  l’architecte, ainsi que d’une attention portée aux détails.

Auguste Grandjean de Montigny  qui expose au Salon à partir de 1806, obtient en 1808 une médaille d’or  pour une autre composition de fragments à la manière de Percier et fait  graver à cette même époque une planche isolée intitulée : Raccoltà di  diversi frammenti antichi disegnati in Roma da Augusto Grandjean. Au  Salon de 1814 il expose sous le numéro 1192 Feuilles détachées d’un ouvrage publié sur les édifices de la Toscane et sous le numéro 1194 Dessins de Fragments faisant partie de l’ouvrage sur la Toscane, qui correspondent à nos aquarelles.


Architecte du roi Jerome à  Cassel pendant la période de l’Empire, Grandjean de Montigny fait partie  de la Mission artistique française, qui arrive à Rio en 1816, au moment  où Dom João VI, roi de Portugal crée alors l'École Royale des Sciences,  Arts et Métiers, où les Français sont chargés de former une nouvelle  génération d'artistes et de réaliser des projets conformes aux règles du  style néoclassique, le plus moderne de l'époque. Il effectue toute la  seconde partie de sa carrière au service des empereur du Brésil et meurt  à Rio en 1850.

Pen, watercolour and gouache, circa 1805-1812

Sight size: 25,5 x 17,3 cm

Gilded wooden frame with palmettes: 49.5 x 43 cm

Exhibited at the 1814 Salon no. 1194


This drawing shows the large fountain surmounted by a bronze figure of Venus by Giambologna, in the gardens of the Villa La Pietraia, the former pleasure house of the Grand Dukes of Tuscany. The sculpted marble bench is one of two in Siena's Loggia della Mercanzia. It was chiselled by Antonio Federighi and is adorned with statues of Roman heroes from the period of the Republic. The bronze Sienese she-wolf (Lupa senese) is the emblem of the city of Siena, similar to the one in front of the Duomo.


This sheet is the preparatory  drawing for plate no. 86 published in Architecture Toscane ou Palais,  Maisons et autres édifices de la Toscane, forming the frontispiece to  the 15th volume, published in 1812.


Auguste Grandjean de Montigny,  French Architect and Prix de Rome in 1801, was born in 1776 in the  parish of Saint Merry into a family from the Parisian bourgeoisie. In  1796, he enrolled at the School of Architecture, which had just been  created by a decree of 1795, where he won first prize for his project  for a commercial city gate. He was 20 years old and part of the first  generation of Charles Percier's students, probably one of the most  promising. He was the first of them to qualify for the Grand Prix de  Rome, winning it in September 1799, ex-aequo with Louis Sylvestre Gasse,  with a project for an Élysée or public cemetery. A resident at the  Académie de France in Rome from 1801 to 1805, he stayed at the Villa  Medici, which had just been acquired by France, and took part in the  renovation work to accommodate the boarders. Following in his master's  footsteps, he studied Renaissance architecture in Italy and between 1806  and 1815 published Architecture Toscane, the fruit of his research,  with his fellow student Auguste Famin, also a pupil of Percier and  winner of the Prix de Rome in 1801.


As explained in the foreword of  his book, this work is directly inspired by Palaces and Houses of Rome,  published in 1798 by Percier and Fontaine. The same interest in  Renaissance architecture, the same division into fascicles, each  preceded by a frontispiece. And Grandjean de Montigny, like his master  Charles Percier in his time, was particularly busy designing the  eighteen frontispieces placed at the beginning of each issue.


These compositions of  architectural fragments, directly inspired by the work of Charles  Percier, enrich the book, devoted to the domestic architecture of  Tuscany, with an ornamental dimension inspired by antiquity. In  addition, the form of these ornamental compositions imposes a freer type  of architectural design, different from the traditional plans, sections  and façades, and testifies to the artistic dimension of the architect's  practice, as well as his attention to detail.

Auguste Grandjean de Montigny,  who exhibited at the Salon from 1806 onwards, won a gold medal in 1808  for another composition of fragments in the manner of Percier, and at  the same time had an isolated plate engraved entitled: Raccoltà di  diversi frammenti antichi disegnati in Roma da Augusto Grandjean. At the  Salon of 1814 he exhibited under the number 1192 Feuilles détachées  d'un ouvrage publié sur les édifices de la Toscane and under the number  1194 Dessins de Fragments faisant partie de l'ouvrage sur la Toscane,  which correspond to our watercolours.


Grandjean de Montigny, who was  King Jerome's architect in Cassel during the Empire period, was part of  the French Artistic Mission that arrived in Rio in 1816, when Dom João  VI, King of Portugal, created the Royal School of Science, Arts and  Crafts, where the French were tasked with training a new generation of  artists and producing projects in line with the rules of the  neoclassical style, the most modern of the time. He spent the second  half of his career in the service of the emperors of Brazil, and died in  Rio in 1850.

galerie philippe guegan

12, rue de l'Université

75007 PARIS

Ouvert du mardi au vendredi de 14h30 à 19h

ainsi que sur rendez vous

bottom of page